Nous n'avons pas eu écho de difficultés qu'auraient eues les éleveurs à trouver un accord sur le prix de revient de la viande. Un prix a été accordé à l'interprofession INTERBEV juste après la fin des négociations commerciales. Il n'a donc pas été utilisé dans ces négociations. Malheureusement, nous ne sommes toujours pas capables d'utiliser ce prix, car nous n'arrivons pas à nous entendre avec les GMS sur la façon de le répercuter vers le grand public. À titre d'information, le prix de revient qui a été fixé sur les vaches allaitantes est de l'ordre de 4,57 euros le kilo.
Les secteurs de la viande et du lait ont des traits communs : dans les deux cas, un indicateur a été établi ; et dans les deux cas, nous sommes loin de cet indicateur. Pour le lait, cet indicateur a été fixé pendant les négociations commerciales, à 396 euros les 1 000 litres. Aujourd'hui, le prix de vente se monte à 330 ou 335 euros. Nous pensions constater des évolutions rapides. Or, un prix de 336 euros était demandé en avril, contre 335 euros en janvier et février. Le 15 avril, aucun accord n'était encore trouvé entre l'Union nationale des éleveurs livreurs à Lactalis (UNELL) et Lactalis sur le prix du lait. La Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) cherche à s'impliquer dans l'assemblée générale de Sodiaal pour obtenir davantage de transparence sur la construction du prix du lait.
Pour répondre à votre question, madame Leguille-Balloy, nous n'avons quasiment jamais accès au prix qui est négocié entre coopératives, industriels et distributeurs. Il serait important d'établir davantage de transparence en la matière.