Néanmoins, les grandes surfaces pratiquent encore des remises, rabais et ristournes, notamment par les cartes de fidélité. Les agriculteurs ne le comprennent pas.
L'agroalimentaire génère un excédent commercial de 10,5 milliards d'euros, toutes productions confondues. Nous avons l'ambition d'accroître nos exportations, ce qui aura un effet bénéfique sur le territoire en termes d'emploi, de revenu pour les exploitations et de développement des entreprises. Les États généraux de l'alimentation ont traité ce volet international. Nous souhaitons exprimer à l'export la valeur ajoutée que nous créons sur le territoire. Nous demandons néanmoins que dans le cadre des échanges internationaux, les productions soient évaluées selon les mêmes normes et critères. Le principe de réciprocité inscrit dans la loi va en ce sens.
La politique agricole commune (PAC), en son état actuel, permet d'assurer une alimentation non seulement à des prix bas, mais encore sûre. Rares sont en effet les scandales alimentaires, et ils ne tiennent généralement pas à la production, mais à des dysfonctionnements ou à des fraudes dans la transformation. Le syndicat Jeunes agriculteurs en appelle à une structuration des filières à l'échelle européenne, dans le cadre de la PAC, en vue d'améliorer les pratiques et de réduire leur impact sur l'environnement. Aujourd'hui, la PAC assure des revenus aux producteurs. Demain, elle doit aller au-delà. Notre volonté est que la France – État et syndicats – porte une position commune à ce sujet vis-à-vis de l'Europe.