Nous voterons en faveur de ces amendements de suppression. Ce qui nous gêne le plus, monsieur le secrétaire d'État, c'est l'absence d'une vision suffisamment claire de ce que vous voulez faire ou d'une sorte de doctrine d'emploi.
Ouvrir des emplois de direction de la fonction publique d'État n'est pas révolutionnaire sur le plan quantitatif, et cela ne fera absolument pas baisser la dépense publique – au contraire, puisque vous allez devoir rémunérer ces personnes à la hauteur de ce qu'elles gagnent dans le privé.
En revanche, le changement de philosophie est incontestable. Il suffit d'ailleurs de lire l'étude d'impact pour le mesurer. Vous y annoncez que vous allez faire appel à des cabinets privés pour évaluer les CV. Ainsi, des cabinets de recrutement américains – je sais que le Président aime bien les Américains, et c'est pourquoi je prends cet exemple – pourront évaluer la capacité de tel ou tel avocat, banquier, que sais-je, à exercer une mission de service public. C'est ouvrir un champ qui pose pour le moins des questions…