À la lumière de la réponse de M. le secrétaire d'État, je retire l'amendement. Cependant, je ne partage pas l'avis de ma collègue socialiste. Si je reprends l'exemple de la fonction publique hospitalière, il s'agit au départ d'un choix de carrière : une jeune infirmière peut initialement choisir d'exercer en libéral, dans un établissement privé ou dans la fonction publique ; mais, après avoir acquis un peu d'expérience, elle peut aspirer à exercer d'autres responsabilités et son expérience devrait être valorisée. Tel est d'ailleurs l'objet du présent projet de loi : transformer la fonction publique.
À ce stade de la discussion, je trouve que la proposition du Gouvernement va dans ce sens. Dans ce joli pays qu'est la France, il y a, qu'on le veuille ou non, deux mondes qui vivent côte à côte : la sphère publique et la sphère privée. Ces deux mondes, on les retrouve jusque dans l'hémicycle, notamment à travers les confrontations entre public et privé. Je pense quant à moi qu'il faudrait que ces deux mondes se comprennent mieux. Pour cela, il faut fluidifier les parcours, établir les passerelles, favoriser l'évolution des carrières. Tel est, me semble-t-il, le sens de la réponse du secrétaire d'État – que je remercie pour cela.