Intervention de Emmanuelle Ménard

Séance en hémicycle du vendredi 17 mai 2019 à 21h30
Transformation de la fonction publique — Après l'article 16 quater

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Que certains fonctionnaires, parce qu'ils travaillent sérieusement, avec dévotion et amour de la France, puissent gagner jusqu'à 150 000 euros nets par an, soit approximativement ce que gagne le Président de la République, pourquoi pas ? Mais apprendre que 600 fonctionnaires gagnent plus – beaucoup plus – que ce plafond pourtant imposé est, à mon avis, indécent vis-à-vis des Français. C'est encore plus indécent lorsque la Cour des comptes révèle que ces rémunérations trop élevées ne sont même pas justifiées par une masse de travail particulière – je pense à des salaires dévoilés dans l'annexe au projet de loi de finances pour 2019 : sans les citer tous, je rappellerai que le gouverneur de la Banque de France gagne ainsi 350 000 euros bruts annuels, le président de l'Autorité des marchés financiers, 238 000 euros bruts annuels, le président de la Haute autorité de santé 210 000 euros bruts annuels. J'arrête là.

En gros, certains fonctionnaires peuvent toucher entre 19 000 nets mensuels et 30 000 euros. Je ne peux m'empêcher d'y voir un abus, pour ne pas dire parfois une injustice. Répétons-le, le salaire des fonctionnaires ne tombe pas du ciel : ce sont bien les Français qui, par leurs impôts, permettent à l'État de les rémunérer.

Ne me parlez pas de démagogie : ces salaires doivent être soumis à la transparence et se voir fixer un plafond. En un mot, je ne pense pas souhaitable que la haute fonction publique puisse gagner plus que le Président de la République.

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