Un Parlement qui réclame d'avoir six fois dans l'année le droit de décider de son emploi du temps n'est pas un Parlement insoumis, mais un Parlement qui essaie d'exister. Par ailleurs, monsieur le rapporteur, toute la philosophie de la révision du Règlement, c'est de libérer du temps. Ce temps que nous gagnons, en éliminant des phases inutiles dans la discussion, nous pourrions le récupérer ainsi, d'autant que nos concitoyens y font très attention. Quand ils voient un texte inscrit à l'ordre du jour, ils ont l'impression que nous servons à quelque chose. Cela nous permet d'exister par rapport au Gouvernement. Enfin, pour avoir fait l'expérience d'une proposition de loi qui avait commencé à être examinée en juin et qui a fini de l'être en octobre, je sais qu'une plus grande fréquence de séances consacrées aux groupes d'opposition faciliterait le suivi des débats. Dès lors que le nombre de groupes n'est pas limité, nous avons tout intérêt de prévoir dans le règlement un nombre important de séances, les groupes d'opposition et minoritaires risquant de ne pas souvent décider de l'ordre du jour. Ce sera un peu comme la comète de Halley…