Par cet amendement, nous nous opposons à la généralisation du temps législatif programmé, qui limite les possibilités d'intervention et de débat. On peut en effet exprimer une idée en deux minutes ou en cinq minutes, en cent quarante ou en deux cent quatre-vingts caractères mais, n'en déplaise à certains parlementaires de la majorité, nous ne siégeons pas ici pour faire de la politique à coup de slogans ; nous sommes ici pour débattre, ce qui nécessite de développer une argumentation et de prendre le temps, parfois, de rentrer dans les détails. À une époque où l'on communique par tweets, il est important qu'au sein de notre institution, on prenne le temps d'élaborer sa pensée. Revenir sur cette liberté serait une régression.