Je serai très synthétique. Je souhaite vous donner des pistes de réflexion concernant toutes les questions que vous venez de poser. La première piste est le maintien du lien obligatoire avec les parents biologiques. C'est une vraie question, pour laquelle la justice n'offre que des postures. Je n'ai pas de réponse.
Concernant les violences sexuelles, chère Nathalie, tu sais combien je me suis battue à propos de l'article 2 de la loi sur les violences sexuelles. Quelle frustration nous avons eue, nous, acteurs de la protection de l'enfance, quand, malheureusement, la majorité sexuelle n'a pas été inscrite dans la loi à 15 ans ! Je sais que l'on nous oppose le fait qu'une relation entre un jeune qui vient d'avoir 18 ans et une jeune fille qui a 14 ans et six mois pourrait conduire à la poursuite du premier pour viol. En revanche, un nouveau travail est nécessaire. Si la majorité sexuelle à 15 ans était inscrite dans la loi, la question serait traitée nationalement. Le silence a été assourdissant, j'ai vraiment eu le sentiment de parler dans le vide.
Madame Mörch, vous avez parlé d'accessibilité en cas d'urgence. Le premier lieu d'accès n'est pas seulement la MDE, mais aussi l'infirmerie dans les collèges et les lycées. C'est là que la parole peut se libérer. Or, il n'y a plus d'infirmeries ! Rien ne fonctionne parce qu'il n'y a plus d'infirmières ! Tout un travail de maillage est à refaire !
Quant au lien avec les pédopsychiatres, évidemment, nous n'attendons que cela ! Mais il n'y a plus de psychiatres, et plus de centres médico-psychologiques (CMP), les derniers comptant un an d'attente pour consulter !
Voilà des pistes de travail et des questions. Je suis une élue engagée dans la protection de l'enfance, je voulais les partager avec vous. Enfin, il faut régler le problème d'OLINPE.