Intervention de Philippe Gosselin

Réunion du mercredi 15 mai 2019 à 9h35
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

Quelques mots seulement, car beaucoup a déjà été dit.

On peut se reconnaître dans une politique à un moment donné, dans une politique sectorielle, sans être pour autant membre de la majorité. Cela nous est arrivé, à nous aussi, bien évidemment, de voter des textes avec la majorité – et je ne me suis jamais pincé le nez en le faisant – parce que nous trouvions que c'était juste, que c'était bon, que c'était dans l'intérêt collectif du pays. Cela ne détermine pas, néanmoins, un positionnement dans la majorité ou dans l'opposition.

Les constitutionnalistes, les fiscalistes, les observateurs de la vie politique reconnaissent depuis quelques décennies qu'il y a deux critères pour être membre de la majorité ou de l'opposition : c'est le vote de la confiance, bien sûr, et le vote du budget. Tout le monde le sait. Ce sont les deux critères indiscutables et non discutés – d'ailleurs, vos hochements de tête sont approbateurs. Les critères proposés par Laurence Dumont sont simples et efficaces.

Il ne s'agit pas d'être binaire : nous ne sommes pas pour ou contre en permanence, de façon dogmatique. Encore une fois, on peut se retrouver sur certains sujets, mais je crois que vouloir nier les oppositions est plutôt contraire au caractère démocratique de la vie politique. Ce n'est pas honteux d'être dans l'opposition. Celle d'un jour peut être la majorité du lendemain. Ne pas reconnaître les oppositions, c'est entrer dans un processus de confusion qui me paraît contraire à l'esprit démocratique.

À partir du moment où un certain nombre de fonctions sont fléchées, comme c'est le cas avec la première vice-présidence de l'Assemblée nationale, de la présidence de la commission des Finances et d'autres instances encore, et où des temps de parole découlent du fléchage, il me semble important de se déterminer de façon claire et nette. Ce n'est pas honteux, je le répète. Les deux critères proposés par Laurence Dumont sont, honnêtement, très clairs et sans ambiguïté.

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