Intervention de Sébastien Lecornu

Séance en hémicycle du mardi 21 mai 2019 à 9h30
Questions orales sans débat — Maisons de services au public dans les quartiers de la politique de la ville

Sébastien Lecornu, ministre chargé des collectivités territoriales :

Je vous remercie pour votre question qui se situe à mi-chemin entre les maisons de services d'accueil au public, les MSAP, que vous avez largement décrites, et ce que sera, demain, France service, cet outil qui sera très utile à l'issue du Grand débat national, car il s'agit par définition d'un outil de proximité.

Voici quelques éléments pour vous répondre le plus précisément possible, en sériant ce qui est déjà en cours en la matière et ce qui sera inscrit à l'ordre du jour des travaux du Gouvernement puis, bien sûr, du Parlement.

Il y a aujourd'hui 1 340 maisons de services publics qui couvrent environ huit cents cantons sur les deux mille que comporte le pays, l'objectif étant qu'il existe au moins une structure de cette sorte dans chaque canton français, car l'enjeu en termes de proximité est extrêmement important, notamment dans les cantons ruraux. Signe de cette montée en puissance des MSAP, le Premier ministre a annoncé la création de cinq cents nouvelles maisons dans les six mois.

Mais la quantité ne suffit pas. L'offre doit également être de qualité. Or son niveau étant variable d'une structure à l'autre, il est désormais temps de la standardiser : chaque maison devra proposer un panier de services minimum, qui sera complété en fonction de chaque territoire. Dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, par exemple, c'est sur l'inclusion numérique, sur les difficultés liées à l'illettrisme et sur l'accès aux documents administratifs que les efforts devront porter, le soin étant laissé aux élus locaux d'améliorer leur offre à partir du socle commun.

Je ne peux pas parler de qualité sans parler de formation. Celle des agents qui travaillent dans ces maisons est un enjeu majeur, car il n'y a rien de pire que de décourager les citoyens de recourir aux services proposés parce qu'on ne sait pas leur répondre.

Reste la question du financement. Chaque structure reçoit aujourd'hui en moyenne 25 000 euros par an, somme qui devrait être portée à 30 000 euros par an pour améliorer le saut qualitatif que nous souhaitons opérer. La Caisse des dépôts va également investir 30 millions d'euros et accompagner les structures postales, qui seront en outre aidées par les fonds de péréquation, dans leur transformation en MSAP.

Mais autant que les questions financières, les questions de ressources humaines seront fondamentales.

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