La géothermie profonde est une filière très prometteuse, qui permet la coproduction de chaleur et d'électricité décarbonée. Aujourd'hui, il ne s'agit pas d'installer des centrales de production d'électricité pour cette filière. En revanche il est vital que la PPE soutienne la géothermie profonde par un complément de rémunération transitoire de l'électricité produite, et ce pour plusieurs raisons. Il faut d'abord faciliter l'alimentation des réseaux de chaleur en énergie verte ; il faut ensuite produire de la chaleur à destination industrielle – je peux citer d'excellents exemples en Alsace du Nord – ; il faut enfin soutenir la transition énergétique dans les territoires où la géothermie constitue la principale énergie renouvelable.
La géothermie à haute température contribue par ailleurs au développement d'une nouvelle filière de production de lithium, qui pourrait devenir fortement stratégique pour notre industrie et garantir à la France indépendance et sécurité d'approvisionnement.
Aussi s'agit-il aujourd'hui de mettre en confiance les investisseurs par le maintien d'un cadre légal et stable. Dans ce contexte, un arrêt brutal des soutiens de l'État à la production d'électricité par la géothermie profonde serait un très mauvais signal pour les investisseurs. La mise en place de seuils dégressifs, dans le temps et en fonction des quantités d'énergie produites, permettrait d'accompagner davantage cette filière dans sa mue vers des développements futurs.
Les dernières recherches confirment le potentiel de certains territoires pour récupérer à travers les forages géothermiques d'importantes quantités de lithium. Quelles sont les intentions du gouvernement en matière de géothermie à haute température, sachant que l'Alsace, la vallée du Rhône, l'Auvergne ou encore les Pyrénées ont un important potentiel d'eaux géothermales ?