Madame la députée, vous avez appelé l'attention d'Élisabeth Borne sur la possibilité de mettre en place des obligations de service public en vue d'instaurer une liaison d'aménagement du territoire entre Carcassonne et Paris.
La desserte aérienne des territoires est un enjeu majeur de la politique française des transports, vous le savez bien, et c'est la raison pour laquelle, à la suite des Assises nationales du transport aérien, Élisabeth Borne a engagé une politique de relance des liaisons aériennes d'aménagement du territoire. Ces liaisons peuvent en effet constituer une alternative pour répondre rapidement et au moins en partie à des besoins de mobilité que l'on ne peut satisfaire autrement qu'en construisant de nouvelles infrastructures routières ou ferroviaires. L'État a ainsi augmenté le budget consacré à ces liaisons de 15 millions d'euros dès 2019 pour participer à nouveau au financement de liaisons existantes, tout en s'engageant aux côtés des collectivités locales pour la mise en place de nouvelles dessertes. Il a été souhaité que cette politique prenne en compte la complémentarité des plateformes et des différents modes de transport, dans une logique globale d'aménagement du territoire.
C'est pourquoi, dès 2018, les régions ont été associées aux réflexions engagées pour identifier les besoins en matière de desserte aérienne. À cette occasion, la région Occitanie a bien fait part de la volonté du département de l'Aude que soit mise en place une liaison d'aménagement du territoire entre Carcassonne et Paris.
Mme la ministre comprend bien l'intérêt de ce projet, mais celui-ci nécessite des études complémentaires pour confirmer la possibilité d'instaurer des obligations de service public sur cette ligne, notamment au regard de la proximité des aéroports de Toulouse et de Perpignan, ainsi que de celui de Castres-Mazamet à partir duquel une liaison vers Paris-Orly est actuellement exploitée sous délégation de service public. De nouveaux échanges, associant notamment les services du ministère et ceux de la région Occitanie, auront lieu à ce sujet. Élisabeth Borne souhaite qu'ils aboutissent rapidement afin de pouvoir finaliser un projet précis et le transmettre le cas échéant à la Commission européenne pour inscription au dispositif d'obligations de service public.
Vous voyez, madame la députée, qu'à la suite aux échanges que vous avez fréquemment avec le ministère des transports, nous avançons sur cette question, en collaboration étroite avec la région, afin de décider s'il faut réellement – et, le cas échéant, selon quelles modalités – établir un service public sur cette liaison aérienne.