Monsieur le ministre, vous avez fait de l'école primaire une priorité et j'y souscris pleinement. Le dédoublement des cours préparatoires dans les zones d'éducation prioritaire renforcée est une très bonne initiative. Cela a bien fonctionné, et maintenant nous avons pu développer ce dispositif en zone d'éducation prioritaire. Dans le XVIIIe arrondissement de Paris, vingt-huit classes ont été dédoublées en 2018, et nous allons suivre de près les résultats.
Avez-vous déjà des bilans précis de cette première année ? Peut-on mesurer scientifiquement les bienfaits du dédoublement des classes ? Les témoignages sont nombreux sur la réussite de cette réforme. Des enseignants et des parents d'élèves nous assurent que des enfants qui avaient au départ un moindre capital social et culturel et qui avaient du mal au cours préparatoire peuvent maintenant être suivis quasiment individuellement, rattraper leur retard et reprendre une activité scolaire normale. C'est très important. Mais disposez-vous d'éléments un peu plus scientifiques pour étayer cette réussite ?
Enfin, je voudrais vous faire réagir : à Paris, depuis 2010, on compte 7 % d'élèves en moins. Comment rendre cette académie attractive ?