Monsieur le ministre, j'ai bien entendu votre plaidoyer pour les langues anciennes, formatrices, identitaires, en lien avec la langue française, et j'ai cru que vous faisiez un plaidoyer pour les langues régionales !
La rentrée, concernant ces langues régionales, a eu lieu, et si l'on constate une amélioration de la situation les concernant, elle est largement inférieure aux besoins. Au rythme où nous allons, par exemple en Bretagne, nous aurons un tiers d'une classe d'âge en filière bilingue en 2118… Nous n'avons pas un siècle à attendre, évidemment, parce que contrairement aux langues anciennes, nous n'avons pas beaucoup de sections, ni 70 % ou 80 % des lycées et collèges en mesure d'offrir cette possibilité.
Un certain nombre d'élèves brittophones de naissance ou en filière bilingue sont contraints d'intégrer un lycée classique pour des questions d'option, ou parce que la proposition qui leur est faite est très loin de leur milieu familial. De ce fait, ils ne pourront suivre l'option « breton », puisqu'elle n'existe pas dans le lycée qu'ils rejoignent. Auront-ils la possibilité de passer l'option au bac, par le biais d'un examen ?
Ma deuxième question porte sur le bac bilingue. Des jeunes qui interrogeaient le rectorat de Rennes depuis trois ans, sans obtenir de réponse, ont décidé malgré les injonctions négatives de passer les mathématiques en langue régionale. Il faudra leur répondre si vous ne voulez pas qu'on en arrive à une situation de blocage qui ne serait bonne pour personne.