Merci, monsieur Coeuré, de venir nous rencontrer. Je pense qu'il est en effet impératif que nous échangions de façon régulière, annuelle. Je remarque que vous êtes une institution communautaire, mais la Commission également, et nous avons l'habitude de recevoir des commissaires. Ce n'est pas mutuellement exclusif. Nous sommes donc ravis de vous recevoir.
Vous avez parlé de la déclaration de Meseberg. Une proposition allemande avait été ajoutée à la dernière minute à cette déclaration sur une surassurance chômage, en lieu d'outil de stabilisation, qui pourrait avoir des modalités différentes de transfert ou de prêt. J'aimerais savoir le regard que porte la BCE sur cette idée de surassurance chômage.
Ma deuxième question concerne votre regard sur la dette italienne, à la fois privée et publique et sur la capacité du MES à jouer pleinement son rôle en cas de crise en Italie qui déstabiliserait la zone euro.
Enfin, je partage entièrement ce que vous avez dit sur la nécessité de parachever l'Union bancaire, mais je remarque qu'après avoir dit que l'Union bancaire avait beaucoup aidé, vous avez fait une liste de certains maux qui suggèrent qu'elle n'est pas achevée, par exemple la séparation entre dette souveraine et dette privée. Je remarque que tout le monde veut achever cette Union bancaire, mais que l'on n'y arrive jamais, à la fois en termes d'alignement réglementaire et en termes de garantie des dépôts. Quels sont, selon vous, les grands éléments les plus importants pour l'achever ?