Pour les mêmes raisons que celles évoquées tout à l'heure, je ne répondrai pas en détail à la troisième question. La surveillance budgétaire est du rôle de la Commission européenne et non pas de la BCE. Nous ne faisons que constater le fait que la dette française a connu une accélération très importante au cours des dix dernières années et la place maintenant dans un groupe avec l'Italie et la Belgique, plutôt qu'avec l'Allemagne et l'Espagne. La France est dans le groupe des États européens qui ont une dette élevée, ce qui justifie la poursuite des efforts d'assainissement budgétaire, dans l'objectif de recréer également des capacités d'intervention budgétaire, si besoin était. Il revient ensuite à la Commission européenne de se prononcer sur la manière de le faire dans le cadre du pacte de stabilité.
L'encours de la dette française détenu par la BCE est disponible sur notre site Internet. Il est environ de 420 milliards d'euros, ce qui représente environ 20 % du stock de dette publique française, éligible selon nos critères.