Au sujet des informations préoccupantes (IP), Mme Balençon a rappelé que les médecins sont à l'origine de moins de 5 % des signalements. Or, tous les enfants passent par le système de santé. Il y a donc vraiment un problème, qui tient à l'ignorance, à l'obscurantisme et au défaut de formation des médecins en la matière. On sait, grâce à des études, que, dans les pays socialement et économiquement comparables au nôtre, 10% des enfants sont victimes de violences, tous milieux confondus. C'est plus que pour une maladie chronique, comme le diabète, par exemple. Or la formation consacrée aux maladies chroniques, comme le diabète ou l'infarctus du myocarde, est énorme dans nos facultés, mais la part des formations consacrées aux victimes de violences est vraiment très faible. Le plan 2017-2019 prévoyait d'alerter la Conférence des doyens sur cette impérieuse nécessité d'augmenter la formation des médecins. Or, à ma connaissance, nous en sommes toujours au même point. Il faut vraiment faire porter notre effort là-dessus.