Je remercie beaucoup mes confrères de leurs interventions. Il est vrai que les équipes de PMI sont pluridisciplinaires, mais, par manque de professionnels, elles n'assurent pas le suivi des enfants placés. Les psychologues, par exemple, n'en ont pas les moyens. Il arrive aussi souvent qu'une confusion se produise : on considère qu'un enfant déjà pris en charge par le service social à l'enfance n'est pas prioritaire. Or il n'y a rien de plus délétère pour l'enfant que de rester isolé, sans partenariat avec la pédopsychiatrie ou avec la pédiatrie. C'est une chose à souligner : pour l'instant, les services de PMI se consacrent plutôt à la supervision des équipes, et leurs psychologues à l'aide à l'orientation et aux projets de soins des enfants, ainsi qu'aux projets personnalisés d'accueil des enfants placés.
On n'a pas parlé des effets délétères des violences conjugales. Or c'est la principale chose que je vois dans ma pratique de médecin de PMI. Je voudrais dire aussi que, si la PMI a toute sa place dans l'accompagnement de l'enfance, dès le départ, notamment dans les projets personnalisés pour les enfants, sa mission primaire consiste dans la prévention généraliste. Si on l'empêche de l'accomplir, on en perdra le bénéfice. Il faut donc renforcer la PMI, qui n'est pas actuellement en mesure de mener de front ces deux types d'actions. Nous appelons donc de nos voeux un renforcement de nos équipes.