Lorsqu'un enfant est placé, doit-on maintenir ses liens avec ses parents ? C'est une question sur laquelle on a entendu tout et son contraire. J'aimerais savoir ce que vous en pensez.
Seconde question : il arrive que des difficultés surgissent après le placement. On sait très bien, notamment, que certains enfants reproduisent les schémas des comportements qu'ils ont subis – des violences sexuelles, par exemple – sur leurs camarades. J'ai entendu des présidents de départements dire qu'ils ne savaient pas gérer de tels cas, et qu'il fallait des systèmes intermédiaires, parce que ces enfants ne pouvaient être accueillis dans les mêmes foyers que les autres. Connaissez-vous de telles structures intermédiaires, entre l'hospitalisation et les foyers ordinaires ? Ou sauriez-vous comment traiter ces enfants ? C'est un problème extrêmement préoccupant, sur lequel j'aimerais entendre votre avis. Les UMJ reçoivent-elles parfois les retours de professionnels sur des enfants qu'ils ont pris en charge, avec leurs difficultés, ou des retours d'enfants que vous avez déjà vus, et qui reviennent ?