Sans le dire, sans le nommer, toujours au nom de la fluidité, de la dynamique et de la modernisation, vous redonnez vie à ce mandat impératif. Or, depuis la 1ère République, tous les grands noms de la démocratie française se sont levés pour en contester, à juste raison, le principe. Tous, à des moments dramatiques pour notre pays comme dans des périodes plus sereines, tous, de gauche et de droite, ont rappelé qu'il ne pouvait y avoir de démocratie sans une vraie liberté pour chacun des représentants du peuple.
Permettez-moi de constater – ce n'est pas une invitation à changer d'assemblée ! – que demain, les sénateurs bénéficieront d'un droit d'expression supérieur au nôtre, alors qu'ils ne sont pas les représentants directs du peuple.