Nous partageons la volonté d'améliorer la vie parlementaire et de lutter contre l'inflation des textes. Néanmoins, nous sommes tous ici, hors de nos groupes politiques, des représentants du peuple.
Pour une large part, le nouveau règlement que vous proposez nie notre personnalité et le territoire dont nous sommes élus. Il nous retire la possibilité d'amender des textes, de nous exprimer en cas d'amendements identiques.
Je suis une nouvelle élue. Depuis le début de la législature, je constate que la moindre proposition de loi examinée dans le cadre des niches parlementaires est rejetée. Vous nous maintenez dans un enfermement dont ce nouveau règlement ne nous permettra pas de sortir car il n'offre pas à chacun la possibilité de mieux s'exprimer.
Là est toute notre inquiétude : le Parlement, ses droits et, surtout, ceux des députés risquent de ne pas sortir renforcés de cette réforme.
Au Parlement européen, on le sait, il arrive qu'il y ait des accords entre groupes et que les choses évoluent. Ici, nous constatons la rigidité de l'institution et du groupe majoritaire : à aucun moment vous n'entrez en discussion avec nous, quel que soit le sujet. Cette difficulté est manifeste : désormais, nous sommes assez souvent en accord avec le groupe Socialistes et apparentés, voire avec celui de La France insoumise, car vous ne nous écoutez pas.
Certes, nous ne sommes pas d'accord sur les solutions, mais nous demandons à pouvoir, parfois, nous exprimer. Le nouveau règlement, malheureusement, ne nous le permettra pas. C'est pourquoi le groupe Les Républicains votera la motion de rejet préalable.