Du point de vue technique, on multiplie ainsi les prises de parole, mais, à mon sens, cela ne reflète rien, même si certains peuvent se sentir mieux avec leurs amis ou les collègues d'une même zone géographique.
En avril, lors de la dernière session de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe – je le dis devant la présidente de la délégation française – , nous avons modifié le règlement, en disposant qu'un groupe politique doit compter au moins vingt-huit membres, pour des raisons de crédibilité. En effet, la création d'un groupe supplémentaire soulève des questions budgétaires, au-delà de celles relatives au temps de parole et à l'organisation des prises de parole de chaque groupe.
Ici, dans une assemblée qui compte 577 députés, nous pourrions retenir un seuil de 5 % de l'effectif total, soit vingt-neuf députés. Ce ne serait pas considérable, monsieur le président, et cela laisserait de la place à la diversité.
Cet amendement logique, de bon sens, conforme à ce qui se pratique dans d'autres institutions, vise à éviter la naissance d'une pléthore de groupes divers et variés qui n'ont d'autre objectif que de rassembler des intérêts individuels.