Votre intervention, monsieur Pradié, est donc justifiée, non parce qu'il s'agirait de jeter la pierre à tel ou tel – je suis persuadé, et M. Questel l'a dit, que le groupe La République en marche va toiletter son règlement, qui a peut-être été écrit de façon hâtive – , mais parce qu'elle pose une question qui nous invite à rappeler collectivement que la libre détermination et la libre expression de chacun des députés doivent être assurées et consacrées dans cet hémicycle. Il ne saurait y avoir de subordination à un groupe ou à un parti, il ne saurait y avoir de tutelle exercée sur un élu, parce que notre légitimité vient du peuple, elle nous a été conférée par chacun de nos électeurs ; il ne saurait donc y avoir de contingentement de notre parole ni de notre vote, pas plus que de mise sous tutelle de chacun des électeurs que nous représentons.