Le règlement pourrait alors être appliqué avec une rigueur que vous nous épargnerez.
En outre, on ne s'exprime pas uniquement sur un projet de loi. Lorsque vous-même avez parlé de Clemenceau, de Jean Jaurès, vous avez cité des extraits de leurs interventions. Nous avons tous lu des discours de Victor Hugo au Sénat. La rhétorique excède la technique de la fabrication législative : nous sommes aussi là pour ouvrir des perspectives politiques, pour montrer que la société que nous réformons est faite pour durer, qu'elle sera celle des générations à venir. Or cela demande du temps.
Au final, c'est la respiration démocratique qui manquera. Votre approche est mécanique : vous installez cylindre et piston mais si, in fine, nulle vapeur ne sort, la machine ne tournera pas. Or nous devons nous faire l'écho, ici, de ce que l'on nous dit sur les territoires, de nos échanges ! C'est cela que j'appelle la respiration démocratique ! Le règlement, tel que vous le concevez, est un étouffoir.