Je partage les propos de la ministre sur les dispositifs qui gagneraient à être déployés en matière d'accès aux trains, et aux quais, pour assurer l'accès tranquille aux transports.
S'agissant des contrôleurs, tous ceux qui prennent le train constatent qu'ils sont de moins en moins nombreux. Il me peine parfois, quand je prends le train, de voir un de ces agents exposés à certaines situations de malentendu ou de tension, au seul titre de la prévention, qui peuvent conduire à une dégradation de la situation. Au demeurant, interrogez les cheminots : le contrôleur n'a pas pour seule tâche de s'intéresser à votre billet, il a une mission beaucoup plus large d'assistance au chef de bord, il participe à la sûreté générale à bord du train, mais aussi à la sécurité du transport et de la ligne.
Même si l'on tient à maintenir l'équilibre entre la prévention et la dissuasion, ce qui est légitime, la prévention me paraît un peu délaissée. Les effectifs de contrôle à bord des trains mériteraient d'être augmentés, et non de passer par pertes et profits comme nous le voyons aujourd'hui.
J'en viens plus spécifiquement à mon amendement CD1666, qui va à rebours des amendements précédents et de l'intention du Gouvernement dans cet alinéa, puisque nous estimons que la séparation comptable des activités de sûreté et d'exploitation est de nature à favoriser la filialisation des activités au détriment de l'efficacité du service. Nous y sommes donc opposés.