Intervention de Guy Bricout

Réunion du mercredi 22 mai 2019 à 11h15
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Bricout :

En souhaitant vous reconduire dans vos fonctions de PDG d'Aéroports de Paris, le Président de la République semble reconnaissant du travail d'ores et déjà effectué. Mais il est également soucieux de la stabilité de l'entreprise, plus que jamais cruciale alors qu'ADP est au croisement des chemins et dans une période un peu floue.

J'avoue ne pas être strictement opposé à la privatisation, mais elle doit s'accompagner de tous les garde-fous possibles pour qu'elle ne se fasse pas à n'importe quel prix. En effet, ADP se porte plus que bien, il suffit de regarder les résultats records de 2018 ou votre bénéfice net, qui a doublé en cinq ans. Tous les voyants sont donc au vert. C'est pourquoi il ne faut pas brader l'entreprise. Il faut également veiller à ce que les consommateurs ne soient pas les dindons de la farce – comme ce fut le cas pour les autoroutes – avec des coûts aéroportuaires à la hausse.

Nous avons conscience que le référendum d'initiative citoyenne, validé par le Conseil constitutionnel, vous plonge dans l'incertitude face aux futurs investisseurs. Vinci semble avoir déjà pris les devants, en acquérant l'aéroport britannique de Gatwick. Comment analysez-vous la situation ? Comment poursuivez-vous les négociations avec l'État sur le projet de contrat de régulation économique pour 2021-2025 ?

Votre vision prospective d'ADP passe notamment par le Plan stratégique 2025. En cas de privatisation, vous n'avez aucune garantie que cette belle ambition ne soit pas remise en question. Comment voyez-vous les choses ?

Vous avez lancé de nombreux et importants chantiers. Pouvez-vous nous rappeler quels sont les principaux en cours, la manière dont ils évoluent et ce que vous en attendez exactement en termes de compétitivité ? Quels seront les impacts de la privatisation sur les grands travaux en cours ? L'inauguration il y a un peu plus d'un mois d'Orly 3 fait partie de votre politique de renouveau. Pourriez-vous nous présenter cette nouvelle infrastructure ? Comment va-t-elle faire évoluer la fluidité des flux de passagers ? Qu'implique-t-elle en matière environnementale ?

Nous le savons, nos aéroports sont une des premières victimes du savoir-faire français et de l'accueil français que nous présentons aux voyageurs étrangers. Quels sont vos perspectives et vos projets pour améliorer l'image de nos aéroports et l'accueil des passagers ?

Enfin, dans vos projections, vous évoquez une hausse du nombre de passagers de plus de 20 millions d'ici 2025 : sur quoi vous fondez-vous ?

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