J'associe à ma question mon collègue Raphaël Schellenberger.
Monsieur le ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, en juillet 2018, votre prédécesseur au ministère de la transition écologique et solidaire m'avait confirmé que l'État s'attache à prendre la mesure des dangers que courent les populations riveraines de décharges de déchets dangereux et polluants, enfouis au sein de sites abandonnés et dont plus personne n'est responsable, les acteurs à l'origine de l'enfouissement ayant tous disparu, tant moralement que physiquement.
Ainsi en est-il du site de la décharge de Néry-Saintines, situé non loin de Compiègne, dans ma circonscription.
Certes, les données recueillies à partir de différentes études épidémiologiques menées sur le site ne permettent pas de conclure à une dangerosité quelconque pour la population.
Pour autant, l'inquiétude des riverains est bien réelle, alimentée par la recrudescence des cas de cancer, les mauvaises odeurs permanentes, l'absence de traitement des eaux résurgentes qui se jettent dans la rivière voisine et par le saccage de nos paysages.
Je suis certain que si les taux de polluants analysés ces dernières années sont toujours inférieurs aux seuils autorisés, ceux-ci constituent aujourd'hui des références dépassées au regard des exigences environnementales et sanitaires du XXIe siècle.
Partout en France, des sites abandonnés, non traités ou traités au moyen de dispositifs qui ne sont plus adaptés attendent des solutions : outre Néry-Saintines dans l'Oise, c'est aussi le cas à Stocamine en Alsace.
Ma question est donc simple : dans un contexte plus global de nécessaire préservation de l'environnement et de nos paysages, qu'entendez-vous faire pour résorber les pollutions de ces sites dont les traitements mis en oeuvre jusqu'à aujourd'hui ne sont plus adaptés à nos exigences environnementales ?