C'est un sujet considérable pour ces familles. De plus, il y a là un coût important qui, ne nous leurrons pas, mes chers collègues, madame la ministre, peut être assimilé à une forme d'impôt sur le monde rural puisque les cars scolaires sont payés uniquement par les familles de celles et ceux qui vivent loin de leur lieu de scolarisation. Je crois qu'il faut que nous l'ayons à l'esprit et que nous progressions sur le sujet. J'espère que le transfert de la compétence aux régions aura des conséquences positives, en particulier s'agissant des durées de transport pour les élèves. Que des enfants passent près d'une heure aller et près d'une heure retour, chaque jour, dans les transports pour rejoindre leur lieu de scolarisation, doit amener à se poser un certain nombre de questions. Je ne pense pas être le seul à être choqué, et même à éprouver un sentiment de honte, quand au petit matin, en plein hiver, je vois dans la lumière des phares de mon véhicule – je suis sûr que cela est déjà arrivé à bon nombre d'entre vous – des enfants attendre, dans des abris souvent de fortune, les cars qui doivent les transporter.