Madame la ministre, je vous ai déjà interpellée en commission sur le sujet que vient d'évoquer mon collègue Damien Pichereau. Partout en France, dans nos circonscriptions, il y a des territoires ruraux qui connaissent un chômage élevé, où il y a peu d'industries, et dans lesquels, aujourd'hui, les intercommunalités concernées n'ont les moyens de récupérer la compétence transport.
La région est censée exercer cette compétence, mais, par définition, elle travaille sur un espace vaste alors que la proximité et le local constituent le meilleur échelon de l'action. Dans ces territoires – je pense par exemple, dans ma circonscription, aux Carmausins et aux Cordais – , on ne peut pas mettre en place un service public de transport, d'une part, parce qu'il ne serait pas rentable, d'autre part, parce qu'il ne constitue pas la solution évidente et qu'il faut sans doute trouver les clés d'une autre mobilité.
Dans ces conditions, comment ne pas pénaliser ces territoires ? Quelle solution pour que les intercommunalités exercent malgré tout la compétence mobilité ? Elles le méritent au nom de l'équité sur le territoire. À défaut, elles ne prendront pas la compétence mobilité, et les territoires oubliés le resteront. Madame la ministre, je sais que ce problème vous tient à coeur. J'espère que vous pourrez nous apporter une réponse.