Cet amendement, qui rencontrera assurément un large assentiment sur tous ces bancs, vise à instaurer un héritage maximal de 33 millions d'euros, qui correspond au patrimoine plancher détenu par seulement les 0,01 % des Français les plus riches. Cette mesure permettrait de limiter l'enrichissement perpétuel et héréditaire de ces infiniment riches.
Sans limitation d'héritage, des fortunes énormes sont transmises, de génération en génération, et rien ne vient entraver cette aggravation des inégalités. Des dynasties se constituent alors, qui concentrent des patrimoines immenses. L'accaparement excessif des richesses par quelques-uns, avouons-le, est un contresens moral et économique, auquel il faut mettre fin. Il s'agit d'une faillite de l'État, d'un lobbying efficace fait par les plus riches, qui ont réussi à convaincre les représentants du peuple que l'intérêt de cette petite minorité était l'intérêt général.
La part de l'héritage prélevée par l'État serait ensuite redistribuée à l'ensemble de la société – services publics de l'éducation, hôpitaux, culture, sécurité, sûreté, aide aux plus démunis, solidarité internationale. Ce sont autant de dispositifs et d'équipements qui seraient financés par l'État et qui bénéficieraient des recettes supplémentaires apportées par ce nouveau barème des droits de succession.