On fait de grandes déclarations, on vote des textes, et on renvoie le financement de l'application des mesures aux PLF qui suivent ! Malheureusement, rien n'a changé.
Il y a plus grave : le calendrier. À partir du 1er septembre, les comptes de campagne démarrent pour les candidats aux élections municipales et intercommunales, et ceux-ci n'auront aucun début de commencement de lisibilité sur les moyens financiers dont ils disposeront pour appliquer leur politique des mobilités. La situation est encore plus grave si l'on considère la réforme de la taxe d'habitation – laquelle reste la principale source de financement après toutes les réformes que l'on a connues – puisque c'est l'ensemble des capacités financières dont ils disposeront qui est en jeu, pour toutes les politiques qu'ils voudront mener, qu'il s'agisse de la politique familiale, du logement, des mobilités, etc.
Très sincèrement, c'est probablement ce qui est le plus grave. Car qui dit absence de lisibilité et de financement dit, vous le savez toutes et tous, que certains hésiteront à s'engager fortement et à faire des propositions de poids. Pendant les prochains mandats, c'est sans doute la mobilité qui sera perdante.