Je vois le scepticisme frapper ceux qui continuent à suivre le débat. Eh bien oui, nous affirmons une philosophie. Au-delà de 33 millions d'euros, nous disons que c'est trop ! Nous ne sommes pas d'accord avec l'accumulation, dont certains peuvent considérer que c'est une bonne chose pour telle ou telle raison. Mais ce n'est pas notre avis.
D'abord, ces fortunes ne sont pas si stables qu'il y paraît. Deuxièmement, elles ne peuvent qu'alimenter la sphère financière. Troisièmement, nous considérons – voilà le point de vue philosophique que nous assumons – qu'il est immoral de s'enrichir sans fin. Il y a un plafond ; la société le décrète ; il est déjà très élevé. Telle est la vision du monde que nous défendons.
Car, à 33 millions d'euros de capital, toute dépense devient somptuaire ; et toute dépense somptuaire est une dépense écocide. Voilà comment nous lions la préoccupation écologique et la question de l'égalité sociale ou du refus du déséquilibre social. Mais je le reconnais, je l'avoue : c'est un parti pris moral, philosophique et politique. À bas la très grande richesse !