Le titre II du projet de loi va révolutionner notre mobilité. Le texte suit la société dans ce domaine – je ne vous en fais pas le reproche, cela se produit souvent – , les plus jeunes étant particulièrement agiles dans l'utilisation des données numériques, qui seront demain au coeur des mobilités. Elles permettront l'intermodalité, et nous pourrons aller d'un point A à un point B en utilisant plusieurs moyens de transport, assurés par des sociétés différentes, mais en n'achetant qu'un seul billet, payé sous forme dématérialisée.
Nous serons à vos côtés pour développer l'utilisation de ces nouvelles données, car elle répond à une attente de la société. Néanmoins, deux écueils se font jour. Tout d'abord, il faudra veiller à ne pas accentuer les fractures territoriales, ces nouvelles technologies ne devant pas être réservées aux centres-villes et aux métropoles ; en effet, il existe, dans les territoires ruraux et peu denses, des zones blanches téléphoniques et numériques, dont il faudra se préoccuper. En outre, les organisateurs de la mobilité devront utiliser et conserver une partie des données, et éviter qu'elles ne partent vers les GAFA, ces grandes entreprises internationales – Google, Apple, Facebook et Amazon – qui géreraient alors la mobilité au tarif qu'elles souhaitent.
La France doit être en pointe dans ce domaine, afin que les collectivités locales puissent utiliser ces données, dans un souci d'efficacité.