Intervention de Vincent Descoeur

Séance en hémicycle du jeudi 6 juin 2019 à 15h00
Mobilités — Article 15 bis b

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Descoeur :

L'examen de cet article par notre assemblée est l'occasion de débattre de la limitation de vitesse à 80 kilomètres-heure sur le réseau secondaire, ou plutôt de décider de son assouplissement et de permettre, quand les conditions de sécurité sont réunies, de relever cette vitesse à 90 kilomètres-heure.

Cette décision de limitation de vitesse, prise sans concertation, a suscité la colère de nos concitoyens. Elle a été, à n'en pas douter, un des détonateurs des longues semaines de crise qu'a connues notre pays. Elle a fait débat dans toute la France, avant même son entrée en vigueur et jusqu'au plus haut sommet de l'État, puisque le Président de la République lui-même a reconnu qu'il s'agissait d'une erreur – je crois même qu'il a utilisé un terme plus explicite mais que je ne répéterai pas ici – et qu'il convenait « de trouver une manière plus intelligente de l'appliquer ».

Le Premier ministre a esquissé un pas de recul à contrecoeur, en acceptant de confier aux présidents de département qui le souhaitent, la responsabilité de relever la vitesse à 90 kilomètres-heure sur les routes départementales.

On peut bien sûr se féliciter que le Premier ministre ait pris conscience de l'inacceptabilité de cette mesure, dont la pertinence n'est pas avérée et qui nous a valu de renouer avec des temps de trajet proches de ceux des années quatre-vingt, comme on peut se réjouir qu'il ait décidé d'un assouplissement de cette règle, puisque c'est ce que nous préconisions dans la proposition de loi que j'ai défendue ici même, sans succès, il y a un an, au nom du groupe LR.

Mais, à bien y regarder, force est de constater que ce qui nous est proposé est en réalité un assouplissement en trompe-l'oeil.

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