Monsieur le ministre, je vous remercie pour la clarté de votre réponse. Nous ne pouvons vous dire qu'une chose : bonne chance dans votre négociation, pour notre pays !
Pour nous tous ici, il s'agit de bien mesurer, après l'ampleur du scandale, l'impact de la suppression de cette contribution. Le budget de l'État pour 2018 est le premier du quinquennat. Je mets de côté nos divergences sur la manière de le construire. Ce budget prévoit une rétractation du périmètre de l'État de 16 milliards d'euros, pour des raisons qui vous appartiennent : 10 milliards pour compenser les 10 milliards d'impôts qui ne seront pas encaissés, et 6 milliards pour lesquels on gratte sur l'os. À côté de ces 6 milliards d'effort structurel et de ces 10 milliards d'effort conjoncturel, nous parlons maintenant de 10 milliards d'euros supplémentaires. Vous doublez ainsi l'effort conjoncturel que vous souhaitez réaliser. C'est énorme ! Par conséquent, le projet de loi de finances rectificative que nous examinerons en novembre ne sera pas un petit texte de bricolage sur les frais d'enveloppes : il sera à peu près aussi structurel et déterminant que le projet de loi de finances dont nous sommes en train de discuter.
Je ne sais pas comment nous pourrons nous sortir de là. Vous avez imaginé une contribution exceptionnelle, monsieur le ministre, mais vous n'avez pas dit sur qui elle porterait. Si vous me demandez mon avis, je vous le donnerai !