Intervention de Vincent Thiébaut

Séance en hémicycle du jeudi 6 juin 2019 à 21h30
Mobilités — Article 15 bis b

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Thiébaut :

Il ne faut pas non plus oublier l'aspect comportemental : certains, c'est vrai, continuent de rouler à des vitesses excessives. Mais ceux qui ne supportent pas d'avoir une voiture devant eux et qui, pour la dépasser, passaient à 110, quand la vitesse maximale était à 90 kilomètres-heure, passent désormais à 90 pour dépasser une voiture qui roule à 80.

C'est une économie d'énergie. Quand il y a un choc frontal, il y a moins d'énergie, et les conséquences sont donc beaucoup moins graves. Arrêtons de dire n'importe quoi ! Cela a été clairement constaté dans les pays où la mesure a été mise en oeuvre.

Je comprends que les 80 kilomètres-heure puissent gêner dans les zones rurales mais, sur un trajet d'une heure, cela ne représente pas une grande perte de temps, d'autant que nous ne roulons pas tout le temps à 90 kilomètres-heure : sur une route où l'on peut rouler à 90 kilomètres-heure, la vitesse moyenne est de 70 ou de 60 kilomètres-heure, en tenant compte des arrêts et des accélérations.

Je peux comprendre qu'il soit difficile de changer les comportements, mais ne racontons pas n'importe quoi aux Français : rouler à 80 kilomètres-heure permet de réduire le nombre de morts. Je rappelle simplement que, quand vous renversez un piéton en roulant à 50 kilomètres-heure, vous avez un risque sur deux de le tuer. À 30 kilomètres-heure, cette probabilité tombe à 25 %. Cela a donc des conséquences ! Baisser la vitesse, c'est réduire la mortalité sur la route.

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