C'est une chance lorsque c'est valorisé, mon cher collègue.
En même temps, nous avons quelques problèmes de mobilité. Et, pour ce qui ressortit à l'État, madame la ministre, cette mobilité repose pour partie sur une route nationale unique, la RN102. Les Ardéchois et les Cantaliens comprendront très bien, comme d'autres, qu'ils pourront – dans le respect des consignes de sécurité routière, évidemment : nous le répétons depuis le début de la soirée – rouler à 90 kilomètres-heure sur certaines portions de voies communales et, sur décision du président de département, de routes départementales ; mais le paradoxe est que, tel qu'il est rédigé, le texte ne leur permettra pas de rouler à plus de 80 kilomètres-heure sur la seule route nationale du département, son épine dorsale, la RN102. Et pourquoi ? Parce que cette route nationale, sur 99 % de son tracé, est bidirectionnelle et dépourvue de séparateur central.
C'est là tout le paradoxe – je n'ose dire l'absurdité – des mesures que vous prenez. La RN102 a ses problèmes, certes : depuis 2012, la DREAL – direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement – y a identifié vingt points dangereux, pour la sécurisation desquels 20 millions d'euros doivent être mobilisés, bien qu'aucune décision politique ne soit intervenue depuis – mais nous y travaillons avec vos services. Comment expliquer, toutefois, que l'on devra rouler moins vite sur une route nationale, sur une route qui traduit l'excellence du réseau français – puisque c'est bien cela, une « nationale » – , que sur une route communale ou départementale ? Il y a là un paradoxe, pour ne pas dire un voyage en absurdie.