Tout à l'heure, en arrivant à l'Assemblée, j'ai croisé une utilisatrice de ces trottinettes, qui portait un casque. Je me suis senti obligé de m'arrêter et de lui demander pourquoi elle mettait ce casque, alors même qu'elle apprécierait sans doute de pouvoir rouler cheveux au vent – comme Mme Kuster elle-même nous a dit tout à l'heure qu'elle serait la première à aimer pouvoir le faire ! Cette personne m'a répondu qu'en l'absence d'assurance sur le bridage des trottinettes à 20 kilomètres à l'heure, et tant que leurs utilisateurs continueraient à Paris à rouler sur la chaussée, à côté de camions, de voitures et de bus, il était impensable pour elle de ne pas prendre cette précaution fondamentale en matière de sécurité.
Madame la ministre, vous avez dit hier soir qu'il fallait favoriser ce mode de déplacement, car il permettait, les statistiques en témoignent, à un plus grand nombre de nos concitoyens de se déplacer, notamment des jeunes, disons entre 18 et 35 ans, ou des étudiants, pour des trajets très courts. Cependant, cela ne doit pas se faire au détriment de la sécurité. C'est pourquoi je soutiens pleinement les amendements de Mme Rossi, que j'ai d'ailleurs cosignés. Je vous demande de nous garantir que ces engins seront bridés à 20 kilomètres par heure, et que nous disposerons d'un schéma de route permettant à ces engins de ne pas avoir à circuler sur la chaussée, au milieu d'engins à moteur, comme les voitures ou les camions. Je rappelle qu'en région parisienne, la plupart des accidents ne sont pas dus aux utilisateurs de ces trottinettes, mais au fait qu'ils sont obligés de circuler et de zigzaguer entre les voitures. Tant que je n'aurai pas cette double assurance, je soutiendrai les amendements de Mme Rossi.