Chaque fois que je reviens d'Afrique, où je participe souvent à des actions de coopération, je me dis que nous n'avons jamais vécu dans un monde où l'on rencontre à la fois autant de pauvreté et autant de richesse. C'est de la folie ! Appelons un chat un chat : nous croulons sous le fric de la spéculation financière ! Sachant que cette spéculation entraîne une crise complètement dingue – les événements de 2008 en sont le meilleur exemple – , vous ne pouvez pas nous reprocher de réfléchir à la manière de réguler le système.
Certes, je comprends bien que la France ne peut peut-être pas tout faire toute seule avec ses petits bras, mais je sais aussi qu'elle n'est jamais aussi grande que lorsqu'elle se met en tête, en donnant l'exemple, de tirer l'Europe, pour que l'Europe tire le monde à son tour.
D'autre part, je vous ai bien écouté, monsieur le ministre : vous affirmez que le Président de la République tiendra ses promesses. C'est heureux ! Mais, pour que notre aide publique au développement atteigne 0,55 % du revenu national brut, il faudrait mettre 1,2 milliard d'euros sur la table dès cette année pour l'AFD, l'Agence française de développement. Or le projet de budget prévoit à peine 100 millions d'euros. Nous allons tous nous retrouver avec le nez rouge de Pinocchio au milieu du visage, mes chers collègues !