Eux-mêmes se retrouvent autour de la même table que leurs fournisseurs autour de la table. Mais nous ne siégeons pas en tant qu'entreprise fournisseur ou en tant qu'entreprise cliente. La FCD elle-même n'a pas d'autorité sur ses composantes entreprises. Nous évoluons plutôt dans une dimension collective et syndicale.
Nos discussions visent justement –c'est toute la force de l'interprofession– à dépasser une défense stricte de notre marge individuelle. Nous nous efforçons de rappeler certes l'existence des règles et de l'économie de marché, mais en essayant, collectivement, de voir où il y a des frictions ou des améliorations à apporter. Je puis vous assurer que chacun y met de la bonne de volonté et peut même quelquefois se retrouver à devoir porter, à sa propre famille professionnelle, des messages qui ne sont pas simples. Tel est l'effet du travail collectif que de rapprocher les points de vue.
Au contraire, le quotidien peut nous conduire avoir des débats assez violents entre producteurs et distributeurs, car la formation des prix est un combat quotidien. Dans ce contexte-là, nous ne sommes pas dans un monde de bisounours…. Chacun défend chaque centime.