Je ne crois pas tourner autour du pot en vous disant que cette pratique ne concerne pas l'ensemble des volumes. Le SRP a été appliqué et le coefficient multiplicateur de 1.10 a été respecté. Je dis simplement qu'il a conduit, compte tenu des stratégies commerciales, à ce que cette pression soit exercée pour certains fruits ou légumes.
L'interprofession se contente de faire remonter l'information, dites-vous. Précisons qu'elle se trouve tout de même placée sous la surveillance d'une autre autorité puissante, l'autorité de la concurrence. Les producteurs – j'en suis un – vivent dans une contradiction permanente entre le législateur qui veut leur donner les moyens d'imposer des prix meilleurs pour qu'ils vivent mieux et l'autorité de la concurrence qui, elle, est prête à dépêcher la gendarmerie s'il apparaît la moindre forme d'entente ou s'il lui semble que les prix pratiqués ne sont pas le résultat d'une confrontation entre deux entités libres à qui il appartient de former les prix à l'abri de toute pression extérieure.