Il existe effectivement un indicateur pour le lait bio. Le prix est supérieur de 100 euros. Peut-être aurais-je dû prendre cet exemple dès le début – merci de me le rappeler – car, dans la production bio, jusqu'à maintenant, les producteurs sont payés au niveau de l'indicateur. Les choses sont donc équilibrées : les recettes laitières du producteur sont quasiment au niveau de l'indicateur publié par le CNIEL concernant le lait bio. Cela fait que les producteurs de lait bio sont dans une situation plus sereine que tous les autres qui sont en production conventionnelle. Ils peuvent vivre de leur métier et envisager la perspective de faire évoluer leur exploitation et de la transmettre. Nous ne demandons rien d'autre que cela : pouvoir nous projeter dans l'avenir et payer nos factures. Or, vous le savez peut-être, on observe une tentative visant à déséquilibrer le marché du bio : des difficultés commencent à apparaître, avec un grand nombre d'opérateurs de la distribution proposant des prix d'appel. Les promotions sont telles que des produits bio sont vendus à des prix inférieurs à ceux des produits issus de l'agriculture conventionnelle. De telles pratiques ne sont pas tenables dans la durée : elles vont forcément déséquilibrer ce marché qui, jusque-là, était plutôt un modèle à suivre, justement parce que, sur ce segment, on avait d'une certaine manière sanctuarisé la part revenant au producteur.