N'oubliez pas que nous sommes sur des valeurs ajoutées. Vous devez donc en enlever les consommations intermédiaires. Par exemple, il faut enlever toutes les consommations intermédiaires de l'agriculture, c'est-à-dire engrais, phytos, services extérieurs, etc. Les services, ça peut être aussi bien des services à l'agriculture que des services à l'industrie comme la sous-traitance du ménage ou la fonction transport. Je le dis souvent de manière caricaturale : on est plus ou moins un tiers agricole, un tiers industrie, un tiers distribution en chiffres bruts. Mais n'oubliez pas que lorsqu'on fait des calculs de PIB, c'est une somme de valeurs ajoutées qui est utilisée. Nous partons de la comptabilité nationale, et le temps de traitement de l'information statistique nous conduit à avoir un décalage de plusieurs années. Notre rapport de 2019 est réalisé à partir des chiffres de la comptabilité nationale de 2015. Mais il ne faut pas se dire : « C'est scandaleux, l'agriculteur n'a que 6 euros ! ». Il a plus, mais sa valeur ajoutée ne représente que 6 % du total. N'oublions pas non plus la part importante de la restauration que nous avons distinguée récemment.