Membre de la commission des Lois depuis un certain temps, je m'inquiète de vous entendre nous dire la même chose d'année en année : le nombre de détenus a encore augmenté et la surpopulation carcérale est toujours pire ; de plus, on a très longtemps sous-estimé la nécessité de soins psychiatriques en prison. Comment, en effet, en venir à une autre culture que celle de l'enfermement ? C'est à cela que nous devons travailler avec tous les acteurs. Je suis loin d'être un spécialiste de ces questions, mais il me semble que cet objectif pourrait réunir le consensus sans lequel le nombre de places de prison sera toujours insuffisant. Or, j'ai retenu de votre propos que non seulement la prison, en son état actuel, ne permet pas la réinsertion mais qu'elle ne permet pas non plus de prévenir la récidive ; ces éléments sont particulièrement inquiétants. D'autre part, le problème des soins psychiatriques reste à régler et si notre société commence à prendre en compte le handicap, la barrière relative au handicap mental demeure. Je n'ai pas de solutions, mais j'espère que d'autres en auront.