Je tiens à remercier les députés Hélène Vainqueur-Christophe, Josette Manin et Serge Letchimy pour leur implication sur ce sujet, majeur pour les Antilles, et qui constitue un problème de santé publique d'intérêt national. La pollution et la contamination durable des sols par le chlordécone et le paraquat est bel et bien un drame. Le chlordécone est un produit interdit depuis 1993, mais ses effets sur l'environnement, l'économie et la santé sont persistants et dramatiques.
Lors de l'examen, en janvier, de la proposition de loi tendant à la création d'un fonds d'indemnisation des victimes du chlordécone et du paraquat, le groupe UDI, Agir et Indépendants a rappelé la nécessité de reconnaître le préjudice sanitaire, environnemental et économique subi par les populations de Guadeloupe et de Martinique.
Il s'agit certes d'une mesure symbolique, mais les symboles ont leur importance. Nous le devons à nos compatriotes antillais. Les populations les plus exposées au chlordécone et au paraquat sont celles qui s'approvisionnent dans le cadre de circuits informels non contrôlés et qui consomment des produits issus des jardins familiaux ou vendus en bord de route. La contamination touche donc en priorité les plus modestes de nos concitoyens martiniquais et guadeloupéens.
Même si les pouvoirs publics ne sont pas restés inactifs face à la contamination des sols, notamment au travers des plans chlordécone qui permettent de mieux accompagner et d'informer les populations locales, cette commission d'enquête permettra d'apporter des éléments de réponse complémentaires, pour répondre aux inquiétudes des populations et avancer sur la question de l'indemnisation du préjudice subi par ces territoires. Nous y sommes favorables.