Monsieur le ministre, je voulais vous féliciter pour la qualité et la clarté de votre propos introductif. Je voudrais revenir sur un sujet que vous avez abordé, à savoir la vie associative dans la ruralité ou l' « hyper-ruralité » de territoires très enclavés et très peu pourvus en équipements culturels.
Je prendrai l'exemple d'une association de Haute-Saintonge, dans ma circonscription. Cette association s'appelle « La Tête en friche ». Elle a monté un projet extrêmement intéressant autour de la bande dessinée. Ce projet met en lien des écoles du territoire à tous les niveaux, y compris un lycée agricole et des établissements ultramarins. La bande dessinée permet de créer à la fois de la cohésion, de la fraternité et d'apprendre à se connaître – autant d'objectifs poursuivis par le service national universel.
Pour ma part, j'ai participé à une visio-conférence entre le CM2 du petit village de Germignac et une classe d'apprentissage du français ouverte pour de jeunes migrants sur le territoire de Mayotte. Ainsi, j'ai bien vu toute la richesse de ce projet. J'ai aussi pu voir à quel point il était compliqué de boucler les financements d'un projet interterritorial. Quand on parle de territoires ultramarins, on nous renvoie assez facilement au ministère des outre-mer…
Comme vous l'avez rappelé, dans le cadre de la loi de finances pour 2019, nous avons adopté une disposition qui permet de créer une franchise de 10 000 euros pour flécher des mécénats locaux vers des projets locaux. Aujourd'hui, je m'interroge sur la visibilité de ce dispositif. Beaucoup d'entreprises du territoire ne le connaissent pas. D'une manière générale, le dispositif est peu connu et très mal identifié tant par les entreprises que par les acteurs associatifs. On pourrait dire la même chose du FDVA.
Comment peut-on faire connaître ces dispositifs de soutien de la vie associative de manière efficace ?