Par cet amendement, nous proposons, en cohérence avec les amendements que nous avons défendus sur la fin des ventes de véhicules thermiques, d'avancer de dix ans, en la fixant à 2040, la date à laquelle l'objectif de décarbonation des transports terrestres doit être atteint.
On nous dira : qu'avez-vous fait lorsque vous étiez dans la majorité ? Je connais ces arguments. Il se trouve qu'entre-temps, le rapport du GIEC – Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat – a été publié. C'est pourquoi il nous paraît important de fixer un objectif plus ambitieux et de consentir un effort significatif dans ce domaine.
Certes, nous savons que les transports terrestres ne représentent qu'une partie de la consommation d'énergies fossiles, qu'il faut avoir une approche globale du problème et que la France n'émet que 1 % des gaz à effet de serre. Mais, en adoptant cet amendement, nous ferions de la France un pays pionnier et nous serions en mesure de créer un effet d'entraînement.
J'ajoute, madame la ministre chargée des transports, que nous proposerons, lors de l'examen du projet de loi relatif à l'énergie et au climat, la création d'un fonds destiné à accompagner la mutation de l'ensemble de nos industries et modèles économiques concernés par la transition écologique ; l'État doit fournir le meilleur accompagnement possible. Ce fonds – et cette proposition intéressera sans doute Mme la présidente de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire – pourrait être financé par un report de l'ensemble des aides en faveur des énergies fossiles. Une telle mesure devrait nous aider à atteindre, en 2040 plutôt qu'en 2050, l'objectif que nous nous sommes fixé.