Mon amendement sera examiné ultérieurement, mais il traite du même sujet, et je voudrais anticiper sa présentation pour apporter mon grain de sel à cette discussion sur les objectifs.
S'agissant de la recherche et développement, monsieur le rapporteur, nous avons effectivement des chercheurs de grande qualité dans notre pays, et c'est pour cela qu'il est possible de leur assigner – et de nous assigner – des objectifs bien plus ambitieux qu'une hypothétique fin de vente des véhicules utilisant des énergies fossiles en 2040. C'est aujourd'hui qu'il faut dessiner les véhicules du futur.
Vous avez fait mention des particules fines. Or nous avons vu à quel point les problèmes relatifs au diesel n'avaient pas été anticipés, et mesuré les lacunes en matière de recherche et développement. Vous parlez de conversion industrielle. Les difficultés actuelles de l'usine Bosch de Rodez proviennent précisément de l'absence d'anticipation de la baisse des ventes de véhicules diesel.
Il convient aujourd'hui de se fixer des ambitions fortes : en mettant fin, en 2040, à la vente de véhicules neufs qui utilisent des énergies fossiles, on envoie un signal aux constructeurs. Il ne s'agit pas, madame la ministre, d'avoir une discussion avec les constructeurs, ce qui signifie, dans votre bouche, qu'il ne faut surtout pas les bousculer et qu'ils peuvent continuent à faire leurs affaires comme avant. Notre industrie automobile étant de tout premier ordre au niveau mondial, il faut lui signaler aujourd'hui qu'il faut commencer à se convertir entièrement.
Ensuite, dans nos discussions, nous omettons le rôle du parc automobile. Vous nous rebattez les oreilles avec la prime à la conversion, madame la ministre, mais qu'allons-nous faire des 39 millions de véhicules d'occasion ? Les mettre à la casse ? Ou à la benne ?