Plus sérieusement, compte tenu de ce qu'on nous annonce aujourd'hui, nous risquons de connaître des moments tellement tragiques qu'il y aura une violence des décisions, qui se traduira par une violence pour les hommes et pour les territoires.
Tous les amendements proposés visent à établir un contrat de transition. Je viens de consulter les chiffres de l'accompagnement proposé actuellement par l'Europe : ce sont, à l'échelle européenne, des dizaines, des centaines de milliards d'euros de défiscalisation qui s'appliquent à l'utilisation de l'énergie fossile pour la rendre plus acceptable dans divers domaines – c'est par exemple le cas du kérosène pour le transport aérien. Si cet argent était consacré dès aujourd'hui à un accompagnement des technologies, des industries et des territoires, nous serions en mesure de vivre une véritable transition, laquelle suppose un partage des moyens publics, plus de justice, de l'anticipation et un contrat social. Les amendements déposés en ce sens ne sont pas contradictoires avec une avancée vers ces objectifs. Ils sont, au contraire, réalistes et humanistes.