Intervention de Martial Saddier

Séance en hémicycle du mardi 11 juin 2019 à 15h00
Mobilités — Après l'article 26 aa

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartial Saddier :

Je suis élu d'un bassin de production qui a bien sûr tenu compte, en étant accompagné, des normes environnementales Euro 4, 5 et 6. Lorsque nous sommes passés d'Euro 5 à Euro 6, au-delà du temps nécessaire pour ce faire, l'investissement a atteint, pour les deux grands constructeurs français, entre 1,3 et 1,5 milliard.

Ces constructeurs donnent ensuite des ordres aux sous-traitants, qui se coltinent, à leur tour, l'investissement nécessaire pour mettre en place les processus de fabrication des pièces et, ensuite, acheter les machines. Je rappelle que les sous-traitants de l'industrie automobile française, qui font la richesse d'un certain nombre de territoires que nous représentons ici, sont ceux qui investissent le plus. C'est un taux d'investissement annuel à deux chiffres : aucun autre secteur industriel n'investit chaque année 10 % à 15 % de son chiffre d'affaires, ceci pour tenir le coup et suivre l'évolution des normes environnementales.

Enfin, Jean-Marie Sermier a abordé la question, lorsque l'on évoque la date de 2040, c'est en fait de 2030 dont il s'agit. J'ai rappelé vendredi soir dans cet hémicycle que la durée de vie d'un véhicule se situait entre huit et dix ans. Dès lors, en affichant l'échéance de 2040, nous venons d'envoyer un signal à tous ceux qui achèteront une voiture avec la motorisation telle que nous la connaissons aujourd'hui : ils savent désormais qu'après 2030, il ne sera plus possible de la revendre.

Comme d'autres, je demande solennellement aux députés ici présents de peser les implications de leur décision pour les centaines de milliers de personnes qui nous écoutent, qu'ils soient constructeurs ou sous-traitants de rang un, deux, trois ou quatre.

Concernant les ordres donnés aux constructeurs dans ce magnifique hémicycle, peut-être pourrait-on en rester là. Dorénavant, il est urgent de nous concentrer sur les mesures d'accompagnement.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.